Le jeudi 8 septembre, des éducateurs et éducatrices de la petite enfance (EPE) et d’autres travailleuses et travailleurs des services éducatifs à l’enfance de la Nouvelle-Écosse ont manifesté pour réclamer une rémunération adéquate et de meilleures conditions de travail. Un enfant, une place Nouvelle-Écosse marchait à leurs côtés.

Les EPE exigent que le gouvernement néo-écossais agisse de toute urgence pour régler la crise de main-d’œuvre qui secoue le secteur des services éducatifs à l’enfance. La Nouvelle-Écosse, comme d’autres provinces et territoires du pays, souffre d’un roulement élevé du personnel et de pénuries d’EPE qui s’expliquent en grande partie par la faiblesse des salaires et des conditions de travail difficiles.

Bobbi Keating, une EPE expérimentée qui participait au rassemblement, a déclaré : « Nous sommes là pour vos enfants tous les jours, mais nous n’avons pas de quoi nourrir nos propres enfants le soir venu. Il faut absolument que les gens comprennent ça. » 

Le plancher salarial actuel pour les EPE en Nouvelle-Écosse est de quinze dollars l’heure au niveau 1, dix-sept dollars au niveau 2 et dix-neuf dollars au niveau 3. C’est inférieur au salaire de subsistance dans bien des cas. En outre, ce plancher salarial s’applique uniquement aux EPE agréées ; il exclut le reste du personnel des services éducatifs à l’enfance. 

Après la manifestation, la ministre de l’Éducation de la Nouvelle-Écosse, Becky Druhan, a déclaré qu’un nouveau régime salarial serait annoncé « aussi rapidement que possible ». Cela ne répond pas à ce que scandait la foule : « Les EPE ne peuvent plus attendre, l’automne c’est trop tard. » 

« Les travailleuses, les travailleurs et les parents ont besoin d’action tout de suite », précise Nikki Jamieson, coordonnatrice d’Un enfant, une place Nouvelle-Écosse. 

« Chaque jour où les salaires, les avantages sociaux et les conditions de travail de ce secteur très majoritairement féminin ne changent pas, on perd du personnel qualifié, on ferme des places, et les services éducatifs à l’enfance deviennent moins disponibles et moins abordables. »

« Le gouvernement doit comprendre que la résolution de la crise de la main-d’œuvre est centrale à la construction d’un système universellement accessible et de qualité », conclut-elle.