Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a engagé le cabinet-conseil HUB International pour élaborer des options afin de créer des régimes de prestations et de retraite pour le secteur des services de garde à l’enfance.
Dans le cadre d’une présentation au secteur le 11 mai 2023, les fonctionnaires provinciaux et des représentants de HUB international ont décrit divers modèles pour l’administration des prestations de soins de santé et deux options de régimes de retraite : 1) un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou 2) un régime de retraite.
Après la présentation, HUB International a distribué un sondage aux éducatrices/éducateurs à la petite enfance (EPE) et aux fournisseurs de services de garde pour déterminer leurs priorités relativement aux régimes de prestations et de retraite et recueillir des données auprès des fournisseurs au sujet de leurs régimes existants. HUB International mettra également sur pied un groupe de travail formé d’EPE et de fournisseurs de services de garde afin d’informer ses consultants et les fonctionnaires provinciaux responsables de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants en N.-É.
Cependant, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a des réserves au sujet de la conception du sondage. Selon le SCFP, le processus de consultation est structuré de manière à produire des résultats favorisant le REER collectif. Or le REER collectif n’offre pas de sécurité financière à la retraite, car les prestations de chaque membre du groupe dépendent totalement de la façon dont l’épargne est investie. Alors qu’un régime de retraite à prestations déterminées fournit aux employé-e-s des prestations basées sur leur salaire et sur les années pendant lesquelles ils ont contribué au régime.
Le personnel des services de garde abandonne en grand nombre le secteur parce qu’il est impossible d’épargner en vue de la retraite compte tenu des faibles salaires qui y sont versés. Un sondage réalisé en 2019 par le Centre canadien de politiques alternatives – Nouvelle-Écosse révélait que seulement 16 % des EPE travaillant dans une garderie à but lucratif bénéficiaient d’un régime de retraite par rapport à 67 % des EPE travaillant en maternelle.
« Pour de nombreuses EPE, si elles avaient accès à un régime de retraite décent, elles pourraient demeurer dans le secteur et continuer de faire ce qu’elles aiment tant faire », a dit Margot Nickerson, présidente de la section locale 4745 du SCFP. « Les REER collectifs ne fournissent aucune garantie de revenu à la retraite. Ce n’est pas un risque que sont prêtes à prendre les EPE. Nous méritons mieux que cela ».
Une étude récemment rendue publique par Statistique Canada a révélé qu’en 2016, 14,5 % des éducatrices et aides-éducatrices à la petite enfance qui n’avaient pas de régime de retraite enregistré quittaient l’industrie des services de garde – un pourcentage trois fois plus élevé que leurs homologues (4,5 %) qui avaient un tel régime.
Un enfant Une place partage les inquiétudes du SCFP concernant le processus de consultation en Nouvelle-Écosse et demande au gouvernement provincial d’aller de l’avant et d’élaborer des options pour instaurer un régime de retraite à prestations déterminées pour toutes les personnes qui travaillent en services de garde agréés, et pas uniquement pour les EPE – un régime garantissant une sécurité à la retraite comparable aux régimes de retraite des employé-e-s du gouvernement et des autres employé-e-s du secteur public.